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1. |
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Dans le cimetière abandonné
Dans le cimetière abandonné, avec le vent pluvieux
un sarcophage cassé gît dans la forêt
Il est resté béhant, comme la mâchoire qui traine
explosée en morceaux, dans l'humus noirci
Une stèle est recouverte d'un arbre mort
poésie de la mort, où même la
terre a le parfum du chaos
qui détruit les arbres nourrit des corps
Quand mes pas appréhendent la terre moite
au sortir de l'hiver sombre et froid
De mes idées boueuses, il reste un élan,
pur, qui est comme un miroir, dans ces os lavés
Par la pluie et le temps, exhumé
par quelques pillards cupides qui n'ont
plus le coeur à cerner le royaume
qui s'étend dans ce lieu - riche et spirituel -
les perce-neige forment un tapis
fleur blanches qui tuent la froideur
et embrassent les tombes, les souvenirs
-Memento Mori- la vie est là, partout
Malgré les vilains sortilèges qui m'accablent
Le poison sorti des bouches, qui ne deviennent que
Des songes maccabres. Ce cimetière
M'indique un autre avenir, non un néant
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2. |
Lune gibbeuse
05:01
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Lune gibbeuse
La lune gibbeuse révèle dans ses territoires retranchés
La candeur disparue dans un ciel voilé
Les lumières blanchâtres diffusent une magie
Qui rend la nuit moins étroite
En dansant dans les ténèbres gelées
Je suis tombé sur un os dont j'ai fait un miroir
Regardant en face, j'ai vu les orbites
Deux trous noirs où la vie est la mort étaient semblables
les ruines du château ont de belles coursives
Dont je vois les ennemis au loin
Leur silhouette est connue, ils gesticulent comme des pantins,
parlent sagement et professent des pensées vides.
Éclairé par une lumière diffuse et sombre
Un chemin nouveau apparait, derrière le buisson ardent
Le long du ruisseau, vers les côtes boisées
Où l'ont voit la vallée en mouvement au loin
Des ombres spectrales apparaissent encore
Il suffit d'élever sa conscience : une flamme noire
anéantit ces lugubres entités d'un âge révolu
Ils sont morts et ne sont plus qu'au confort d'une éclipse
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3. |
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Du sépulcre aux châtiments
Dans l'existence vidée de sa substance
l'Art noir permet de focaliser un but
Destruction créatrice qui agite ma conscience
Perdue dans les méandres de faux chemins
Une bougie resplendit devant le sépulcre enfoui
Célébration respectueuse d'un espace invisible
Soummit aux lois de la nature dont on invoque
la riche puissance -sève aromatique- perdue
Enveloppe dépossédée de ses tourments quotidiens
L'inscription sur la stèle est recouverte de mousse
Le souvenir meur et se recouvre d'éternelles poussières
qui cessent de faire gémir les images funestes
Qui hantent mes cauchemars - idoles brûlées
Et ne sortent plus de ma tête le soir -vanités détruites-
Refusent de s'en aller au matin -sacrifices inutiles-
Détruisent mon horizon au soleil sombre et froid
Au grand rituel j'ai préféré un art
Qui chuchotte -un autre chemin-
Délivré de la matière, des sentiments
Il refuse ces lois, soumises aux châtiments
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4. |
Sagesse du précipice
05:44
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Sagesse du précipice
Un chemin boueux désigne une direction
hasardeuse, sous la voûte ramifiée d'arbres endormis
Un lièvre se met à courir, il était le seul
être vivant qui m'avait approché alors
Au loin du précipice d'hier ; que le vent
me séduisait vers le fond du gouffre
Silhouette fragile qui s'évaporait vers l'horizon mort
Les parois m'invitaient vers un chemin étroit
La chaleur réveille ma volonté et se rappelle à moi
Depuis le fond des âges et les dimensions insondables
Puissantes caresses qui inondent mon âme
Révèlent ma carcasse, vivante et résolue
L'ange gardien sème des graines qui murissent
Il est dans la médaille qui sort de mon coeur
et tire mon cou loin d'une corde
Savant sortilèges, magie absolue du temps
Génie invisible, il est pourtant là - toujours-
Sous l'olivier, porte le regard des lendemains
Voit dans les sages raisonnements
et sous la lune, les sortilèges hantés
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5. |
Ma sombre vision
05:34
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Ma sombre vision
Dans ma sombre vision du monde
l'Homme vit dans sa seule pénombre
Espace invisible où à la lueur seule
d'une bougie qui éclaire nos pas
Il est un décors, d'où un triste monde
Reflète la bête, les couloirs immondes
Où se bousculent, parfois le temps d'une seconde
Les sentiments insondables, infinis et chaotiques
Dans la jungle de mes pensées je me souviens
d'un tertre parsemé d'immenses arbres
de plateaux arborés où il existe peut être une pépite
Dans les terres ocres et rougies en gangues boueuses
Le perroquet est loin et a été remplacé par les corneilles
La plaine brune et verdie est constellée de ruisseaux
de circonstance - temps maussade, dédain-
Les souvenirs meurent et bâtissent d'autres images
Poussières d'étoiles dont il reste la chaleur morte
Dans mon âme où tout s'élève et tombe
Dans les tourments de ma chair qui cherche
une issue, la source pure et les soleils éternels
Dans l'estérel, sous la ruine où coule une rivière
En grimpant sur l'olivier j'ai vu une vipère
Les lavandes et les draps blancs comme linceuls
Des souvenirs radieux, pour orner les ombres disparues
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6. |
Contrées sataniques
04:35
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Contrées sataniques
Dans les trajectoires brumeuses, le vent contraire
emporte les tourments au fond de la chair
La nuit ne s'arrête pas, étoiles illuminant
des contrées ravagées de mille aspérités insondables
Vers la mort, la fatalité s'est rappelée à moi
Dans un chemin contraire, qui dépasse la volonté
D'un enfer -sur terre- il en est des exemples
Qui dévoilent les flammes et ses fumées
Au pied du volcan, la vie éclate en d'innombrables directions
Dans une caverne, j'ai vu les lueurs blanches et chaudes
qui entourent l'âme meurtrie et l'invite à renaître
C'est l'eau du lavoir, l'invitation au lendemain
Le temps se joue de moi en ces contrées sataniques
Il m'invite à l'instant à des jeux sardoniques
A sacrifier la pauvre vénus dont l'étoile
A pour lueur la mort d'avant ce voyage
La vie irradie ce monde, depuis notre soleil
Des nuages sont animés au gré du vent
Qui porte le ferment des siècles à venir
Du sable mort au doux pays de cocagne
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7. |
Du cachot aux étoiles
01:39
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